On dit que les dattes sont symboles de richesse et d’abondance et c’est plutôt vrai si l’on considère tous leurs bienfaits.
La datte fait partie de nos traditions. On dit que le prophète Mahomet avait l’habitude de rompre le jeûne du Ramadan avec des dattes. Il est donc de tradition pour nous d’en consommer une ou deux au moment de la rupture du jeûne. Et le jour de l’Aïd, avant de faire la prière, nous terminons le Ramadan en mangeant une datte. Ensuite, nous prenons un dessert, le sirkhumo, à base de lait, cheveux d’ange et lamelles de dattes.
La datte est symbole de richesse et d’abondance dans nos régions. C’est un fruit sacré car il apporte une bonne partie des nutriments nécessaires à l’homme. Par exemple, elle est riche en fibres et en glucides tout en étant pauvre en graisses. Elle contient aussi beaucoup d’oligo-éléments (cuivre, zinc, fer), de minéraux (potassium, magnésium, calcium, etc), de vitamines (C, E, Bs, K, etc) ainsi que des anti-oxydants et des protéines. Gandhi ne consommait que quelques dattes durant ses diètes. Cela lui suffisait.
Manger une ou deux dattes chaque jour maintient donc en forme et donne de l’énergie.
Côté cuisine, la datte se prête à de nombreuses variations. En pâte (on en trouve notamment dans les épiceries iraniennes), on peut faire un très bon halwo. Avec quelques dattes, on peut faire un excellent chutney en y ajoutant du tamarin. Ou alors, un tajine ou des desserts comme celui dont je vous ai parlé plus haut.
À l’approche du Ramadan, toutes les boutiques seront remplies de dattes. Vous en trouverez en branches, en boîtes, en vrac. Et il y aura aussi un grand choix de variétés et d’origines. Même les étals des marchés en seront pourvus.
Ma préférence va à une petite datte d’Iran, que l’on trouve ici dans les épiceries iraniennes. J’aime aussi les grosses dattes Mejool de Californie ou du Maroc, qui sont un peu plus chères, de même que les dattes Ajwah ou Khudri d’Arabie Saoudite.
Je me souviens que quand j’étais enfant, dans les années 1940-50, on ne trouvait pas de dattes, surtout à Madagascar. Ceux qui voyageaient en Inde en ramenaient avec eux. Certains les vendaient à prix d’or. Mes grands-parents paternels faisaient du commerce avec les pays arabes et l’Inde. Ils en recevaient donc en quantités. Ils nous en envoyaient dans des grandes boîtes à chapeau métalliques, fermées par un cadenas pour nous empêcher de faire une razzia dessus. Quand ma mère s’absentait, nous essayions de faire une fente et d’attraper quelques dattes. Elles étaient souvent sèches et pas trop charnues en raison du long voyage mais elles avaient quand même le goût du fruit défendu.
Quelques adresses
Eskan, épicerie iranienne pour les dattes de Bam: 62bis rue des Entrepreneurs 75015 Paris.
Site : https://www.maisoneskan.fr/
La Vie exotique pour les dattes d’Arabie Saoudite : https://www.lavieexotique.fr