Filets de poisson panés à la mode indienne

Dans quelques jours, la communauté Bohra à laquelle j’appartiens fêtera son nouvel an. Autrefois, la coutume voulait que l’on cuisine de nombreux plat pour cette occasion. Car, plus il y en avait, plus l’année serait prospère. Souvent, on se réunissait en famille ou entre amis. Chacun apportait un plat. On s’échangeait aussi les mets entre voisins. Et ainsi la cinquantaine de mets était vite atteinte. Aujourd’hui, les choses ont un peu changé. Pour plus d’égalité, le nombre de plats a été restreint mais certains restent incontournables comme le soundenou (du riz sucré) et surtout le poisson. On dit que le poisson du nouvel an apporte la richesse. Il faut que le poisson soit vivant au moment de l’achat afin qu’on puisse le bénir. En France, trouver des poisson vivants est très difficile. Certains vont le pécher dans des fermes d’élevages et le vendent cuisiné pour ce jour-là. Le plus souvent, c’est de la truite et ils ont l’art de le faire cuire. À Madagascar, on consommait un poisson qu’on surnommait « trois taches » il s’agit d’une variété de tilapias. On n’en trouve pas beaucoup sur les étals des marchés mais les vendeurs font du porte-à-porte. Il savent qu’un poisson vivant ne se refuse pas, même au cours de l’année, car ce serait rejeter la richesse qui s’est présentée à notre porte. Et c’est tout à notre honneur si nous partageons ce poisson(même un petit morceau) avec nos voisins ou parents qui n’ont pas eu la chance d’en avoir. On sait que Dieu nous récompensera. Je vous livre ici la recette du poisson frit classique, à la mode bohrie. C’est une recette très simple. Et j’en profite pour vous souhaiter un bon nouvel an.